Tout savoir sur le circuit d’éclairage
L’alimentation des circuits d’éclairage
Source de confort et de productivité, l’éclairage représente 15 % de la quantité d’électricité consommée dans le secteur industriel et 40 % dans les bâtiments. La qualité de l’éclairage (continuité de service et stabilité de la lumière) dépend de celle de l’énergie électrique ainsi consommée. L’alimentation électrique des réseaux d’éclairage a donc pris une grande importance.
Caractéristiques techniques des dispositifs d’éclairage
Technologie | Puissance (watt) | Rendement (lumen/watt) | Durée de vie |
Incandescence standard | 3 – 1000 | 10 – 15 | 1000-2000 |
Incandescence halogène | 5 – 500 | 15 – 25 | 2000-4000 |
Tube fluorescent | 4 – 56 | 50 – 100 | 7 500 – 24 000 |
Lampe fluo-compacte | 5 – 40 | 50 – 80 | 10 000 – 20 000 |
Vapeur de mercure HP | 40 – 1000 | 25 – 55 | 16 000 – 24 000 |
Sodium haute pression | 35 – 1000 | 40 – 140 | 16 000 – 24 000 |
Sodium basse pression | 35 – 180 | 100 – 185 | 14 000 – 18 000 |
Halogénure métallique | 30 – 2000 | 50 – 115 | 6 000 – 20 000 |
LED | 0,05 – 0,1 | 10 – 30 | 40 000 – 100 000 |
La norme NF C 15-100
Nombre de circuits
Un circuit d’éclairage comportera au maximum 8 points lumineux.
Deux circuits au minimum seront réalisés pour les logements > 35 m².
DCL
Un socle DCL (Dispositif de Connexion pour Luminaire) est obligatoire lorsque la canalisation aboutit à une boîte de connexion. Chaque point d’éclairage équipé d’un DCL doit être pourvu soit d’une douille DCL munie d’une fiche récupérable 2P+T pour la connexion ultérieure d’un luminaire, soit d’un luminaire équipé d’une fiche DCL.
Nombre minimum de point d’éclairage par pièce, imposé par la norme NF C 15-100 :
– séjour, 1 Point central équipé d’une boîte DCL
– chambre 1 Point central équipé d’une boîte DCL
– cuisine 1 Point central équipé d’une boîte DCL
– autres pièces (sup 4 m² hors WC) 1 Point équipé d’une boîte DCL (centre ou applique)
– entrée 1 Point d’éclairage extérieur
– salle de bains 1 Point d’éclairage équipé d’une boîte DCL avec obturateur ou luminaire IP 4X
La commande de l’éclairage est réalisée par interrupteur (s) :
– simple
– va et vient (généralement 2 interrupteurs, bien qu’un branchement spécifique permet 3 interrupteurs)
– télérupteur lorsque plusieurs interrupteurs sont nécessaires (en général au-dessus de 2),
– détection ou automatique
qui peuvent être :
➔variateurs
➔temporisés
➔avec commande à distance
➔tactiles
➔multi-scénarios
Evolutions des luminaires
Les principales évolutions technologiques à prévoir sont liées aux économies d’énergie, soutenues par des dispositions réglementaires (Directive Européenne et Energy Policy Act aux USA). Pour cette raison, les installations nouvelles sont équipées de lampes à haut rendement lumineux, alors que les installations anciennes font souvent l’objet de rénovation (« retrofit »). Dans ces conditions, l’emploi de ballasts électroniques devrait progresser au détriment des ballasts magnétiques. La préoccupation majeure des constructeurs de luminaires est maintenant de réduire les contraintes à l’enclenchement ainsi que les courants harmoniques, en particulier pour les lampes fluo-compactes. Une tendance à la réduction voire à la suppression du mercure dans les lampes est aussi observable.
Evolutions des appareils de protection et de commande
L’utilisation de variateurs de lumière est de plus en plus fréquente. Les contraintes à l’allumage sont donc réduites et le déclassement des appareils de commande et de protection est moins important. De nouveaux appareils de protections adaptés aux contraintes des circuits d’éclairage apparaissent, par exemple des disjoncteurs et interrupteurs différentiels modulaires de la marque Merlin Gerin spécialement immunisés, tels les interrupteurs ID et les disjoncteurs Vigi de type s.i. De même les dispositifs de commande et de protection évoluent, certains permettent la télécommande, la gestion journalière, la régulation d’éclairage, la réduction de consommation…etc.
Bibliographie : cahier technique n°205, collection technique