Quel interrupteur différentiel/ disjoncteur différentiel choisir pour son tableau de protection ?

Définition d’un interrupteur différentiel

Cet appareil a pour rôle de surveiller l’installation en permanence et de détecter toute fuite de courant. Comment ? Il mesure en continu la quantité de courant qui passe dans un fil à l’aller et dans l’autre fil au retour.

L’interrupteur différentiel protège essentiellement les personnes.

Qu’est-ce qu’un disjoncteur différentiel ?

Un disjoncteur différentiel est un interrupteur différentiel possédant un pouvoir de flèche (extinction de l’arc) et réalisant également une protection contre le courant de court circuit (surcharge forte).

Le principe d’un dispositif différentiel à courant résiduel (DDR) est de comparer les intensités sur les différents conducteurs qui le traversent. Par exemple, en monophasé, il compare l’intensité circulant dans le conducteur de phase, et celle du conducteur de neutre. C’est un appareil de protection des personnes qui limite les risques d’électrocution en détectant les fuites de courant à la terre de l’installation électrique.

Les principes

Le dispositif différentiel est basé sur le principe suivant : dans une installation normale, le courant électrique qui arrive par un conducteur doit ressortir par un autre. Dans une installation monophasée, si le courant dans le conducteur de phase au départ du circuit est différent de celui du conducteur neutre, c’est qu’il y a une fuite. La différence d’intensité du courant à laquelle réagit un disjoncteur est appelée la « sensibilité différentielle du disjoncteur » (obligatoirement 30 mA sur les circuits terminaux domestiques selon la norme NFC 15-100), notée IΔn (« i delta n »).

Pouvoir de coupure

Le pouvoir de coupure d’un disjoncteur correspond à son aptitude à couper un circuit sans destruction et à coup sûr en présence d’un courant de court-circuit.

Les principales caractéristiques d’un disjoncteur 

Pour choisir le disjoncteur qui va apporter une protection maximale à vos installations, il existe un certain nombre de caractéristiques sur lesquels vous devez vous pencher et qui doivent être présentes. La première caractéristique c’est la tension maximale de fonctionnement encore désignée « tension assignée d’emploi » (Ue). Vous devez également regarder de près le « calibre » ou courant assigné In qui représente la valeur maximale du courant que le dispositif est en mesure de supporter en permanence.

De même, le pouvoir de coupure nominal Icn ou pouvoir de coupure ultime Icu est à prendre en compte. Il s’agit de l’intensité de courant maximale de court-circuit théorique que votre appareil peut interrompre sans que cela engendre sa destruction. Enfin, il est important de baser votre sélection de disjoncteur sur le pouvoir de limitation, l’aptitude de sectionnement ainsi que le nombre de pôles protégés et de pôles coupés avec l’appareil.

Bon à savoir !
Les disjoncteurs différentiels sont très peu utilisés dans l’installation électrique domestique, mais plutôt dans le tertiaire et l’industriel.

Types du disjoncteur différentiel électrique


Type AC: Il est utilisé pour la protection des circuits électriques communs comme l’éclairage, les prises électriques de la maison, certaines prises électriques spécialisées.
Type A: Il est utilisé pour la protection des circuits spécialisés : Appareils électroménagers (le circuit électrique de la cuisine surtout) embarquant de l’électronique (Machine à Laver, plaque de cuisson) qui produisent des composantes qui perturbent les inter-différentiels type AC.

Type HI / HPI / SI: Il est utilisé pour les appareils qui sont sensibles aux coupures de courant intempestives : congélateur, alarme, informatique.

Installation d’un disjoncteur différentiel

Généralement, le disjoncteur différentiel doit être placé sur le tableau électrique, entre le disjoncteur principal et le circuit spécifique à protéger.

Pour cela, on commence tout d’abord par couper le disjoncteur principal sur OFF pour éviter toute électrocution bien évidemment. Pensez à vérifier si le courant est vraiment coupé à l’aide d’un multimètre.

Puis, on ouvre le capot du tableau et on repère l’emplacement prévu pour les disjoncteurs (rail). On installe alors le disjoncteur en clipsant le haut en premier, puis le bas, jusqu’au petit clic de confirmation.

Une fois que le disjoncteur différentiel est en place, mettez la manette en position OFF, et fixez les fils du circuit à protéger sur les bornes prévues sur le disjoncteur différentiel.

Pour tester la réussite ou non de votre installation, allumez successivement le disjoncteur principal puis le disjoncteur différentiel, et vérifiez si le circuit fonctionne.

La réalisation des installations électriques demande beaucoup d’attention. Si vous n’êtes pas certain d’avoir les compétences et savoir-faire nécessaires, il est toujours recommandé de confier les travaux électriques à des professionnels en matière d’électricité pour éviter tous les dangers et risques d’électrocution.

3 choses à savoir sur le certificat de conformité électrique

Une fois votre tableau électrique choisi et installé, vous devrez vérifier régulièrement son état. En effet, en cas de défaillance, vous risquez de nombreux effets négatifs comme une facture d’électricité plus salée. Il est donc important de s’assurer que votre installation est aux normes. Voici les choses à savoir avant de connaître comment obtenir un certificat de conformité électrique.

Ce certificat est-il obligatoire ?

Le certificat de conformité Consuel est conçu pour répondre à des normes et à des obligations strictes. Par exemple, la norme NFC 15 100 explique les règles de sécurité à appliquer pour toute installation électrique. Ce certificat permet d’attester qu’un contrôle rigoureux et sérieux en conformité avec les normes légales en vigueur a été réalisé. Il est nécessaire lors d’une vente, pour une construction ou pour un contrat avec un fournisseur.

Qui délivre ce certificat ?

Il est conseillé de faire venir un professionnel pour obtenir son attestation de conformité Consuel lequel confirme la norme électrique de votre installation. Il est mieux de s’adresser à des organismes accrédités par le COFRAC pour toute vérification électrique. Le certificat du même nom est délivré par l’organisme du même nom le Comité National pour la Sécurité des Usagers de l’Electricité.

Quel est le tarif d’un Consuel ?

Le budget d’un formulaire CERFA, varie selon la forme de certificat Consuel nécessaire. L’attestation jaune s’élève à un budget moyen de124,28 euros TTC au format numérique et à 125,56 euros TTC en format papier. L’attestation violette est la plus chère à 197,87 euros TTC au format numérique et à 199,13 euros TTC pour le format papier.